L’Europe et les révolutions du XIXe siècle
La révolution industrielle
L’Angleterre est le premier pays à s’être industrialisé. Bientôt, l’Europe et la France l’imitent. Les progrès techniques sont fulgurants et la production ne cesse de s’améliorer. Auparavant, le travail se faisait à domicile ou dans des ateliers mais avec ces nouvelles techniques, la main d’œuvre doit être centralisée : c’est la naissance des usines et de la classe ouvrière. L’industrie évolue, pour se fonder sur le factory systemconcentration massive de machines réunies en un même lieu, qui permet l’essor du système capitaliste avec sa recherche permanente de profit. De nouvelles hiérarchies mondiales et sociales apparaissent, réglées par deux maîtres-mots : la compétition et la concurrence.
Le développement du chemin de fer permet également à la population de voyager beaucoup plus rapidement : les nouveaux paysages, les pays étrangers attirent.
Ainsi, dans l’Europe des années 1830-1850, le capitalisme et l’industrie ont déjà bouleversé le visage du Vieux Continent. La géographie, la politique des états et les rêves des révolutionnaires sont désormais conditionnés par la nouvelle économie.
Grâce aux progrès de la médecine et de l’hygiène, la France devient le pays le plus peuplé d’Europe. On crée à Paris de grands magasins (Le Bon Marché) mais aussi de nouvelles salles de spectacles, toujours plus grandes, avec des artistes de plus en plus virtuoses.
La révolution de 1848
Révolution politique et revendication sociale
En 1848, des révolutions éclatent dans la majorité des pays d’Europe. Des gouvernements démocratiques se référant aux droits des nationalités se mettent en place. Les libéraux acclament ce « printemps des peuples ». Un an plus tard, la révolution est partout victorieuse.
En France, les aspirations républicaines rencontrent un désir de justice sociale. Pour la seconde fois, l’esclavage est aboliAboli une première fois en 1793, l’esclavage avait de nouveau été autorisé en 1802 par le Premier consul Napoléon Bonaparte., les libertés de presse et de réunion sont garanties et, pour stopper le chômage des ouvriers, le gouvernement met en place les « ateliers nationaux ». C’est un échec qui accélère l’avènement de Napoléon III et du Second Empire.
Une première révolution éclate à Vienne en Autriche, puis une autre en Tchéquie. La Hongrie s’enflamme et la répression autrichienne soutenue par les Russes y sera très violente. En août 1849, l’emprise de la dynastie des HabsbourgLa Maison de Habsbourg ou Maison d’Autriche est une importante famille royale d’Europe. Tous les empereurs du Saint Empire romain germanique entre 1452 et 1740 en sont issus, ainsi que les dirigeants de l’Espagne et de l’Empire d’Autriche, puis de l’Empire austro-hongrois. sur son Empire est plus forte que jamais.
Révolution dans et par les arts
Le compositeur Giuseppe Verdi est l’un des principaux acteurs de la révolution italienne. En 1842, son opéra Nabucco soulève l’enthousiasme des Italiens avec le fameux « Chœur des esclaves ». Le nom même de Verdi – grâce à l’expression « Viva Verdi ! » – est devenu malgré lui un symbole de ralliement des patriotes italiens, « Verdi » étant l’acronyme de « Victor Emmanuel Roi D’Italie ».
Daumier, grand caricaturiste français, a quant à lui révolutionné les arts. Travaillant sur le portrait de Louis Philippe, il en fait une caricature en forme de poire en accentuant les traits de son visage.
L’insurrection française voit Baudelaire sur les barricades, exhortant les révolutionnaires à fusiller le général AupickJacques Aupick (1789-1857), général français, épousa la mère de Charles Baudelaire, alors veuve de François Baudelaire. Il participa à la répression de l’insurrection du 12 mai 1839 à Paris.. Le poète se lance dans le journalisme avec ChampfleuryJules François Félix Husson, dit Champfleury (1821-1889), est un journaliste, critique d’art, dramaturge, nouvelliste et romancier français, ami de Victor Hugo et de Gustave Flaubert. et Charles ToubinLinguiste français (1820-1891), officier de l’instruction publique à Paris, il est l’auteur du Dictionnaire étymologique et explicatif de la langue française et spécialement du langage populaire (1886). en créant une feuille révolutionnaire, Le Salut public, dont deux numéros seulement paraîtront.
Auteurs : Guillaume Troadec, Viviane Cauquis, Christine Cania et Marie Zalczer