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Symphonie n° 88 Joseph Haydn
Carte d’identité de l’œuvre : Symphonie n° 88 de Joseph Haydn |
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Genre | musique symphonique |
Composition | en 1787 à Esterháza |
Forme | symphonie en quatre mouvements : I. Allegro II. Largo III. Menuet IV. Allegro con spirito |
Instrumentation | bois : 1 flûte, 2 hautbois, 2 bassons cuivres : 2 cors, 2 trompettes percussions : timbales cordes : violons 1 et 2, altos, violoncelles, contrebasses |
Contexte de composition
Entre 1785 à 1789, Haydn compose pas moins de onze symphonies destinées à être jouées à Paris. Deux d’entre elles, les Symphonies n° 88 et n° 89, sont dédiées à Johann Tostvioloniste (1755-1831), à qui il confie le soin de les publier là-bas. La Symphonie n° 88, composée en 1787, est donnée à Paris en 1788 ou 1789. C’est une de ses plus célèbres symphonies.
Déroulé de l’œuvre
Le premier mouvement commence par une introduction lente, puis l’énergique thème principal est énoncé aux cordes, cette fois dans un tempo allegro.
Un cours largo succède à ce premier mouvement, au cours duquel un large thème lent et très chantant est déclamé. Il est d’abord joué au hautbois et au violoncelle, avec accompagnement des bassons, cors et altos. Au centre du mouvement apparaissent de manière surprenante - sur des accords subitement fortissimo - trompettes et timbales, silencieuses jusqu’alors.
Le tonique Menuet au tempo allegretto rappelle une danse populaire, ponctuée de réguliers coups de timbales, très présentes. Haydn s’essaie à des combinaisons sonores étonnantes, qui se rapprochent du timbre de la cornemuseLes deux bassons et les cors jouent des intervalles de quinte..
Le très dansant finale Allegro con spirito – le plus court et synthétique des mouvements – joue avec humour à disperser les thèmes entre les différents instruments. Un court jeu de question/réponse se développe au centre du mouvement : dans une nuance piano, les pupitres se renvoient deux notes piquées, puis quatre, créant un effet d’attente, de suspension, avant le retour du thème principal. La fin, très brillante, explose en un véritable feu d’artifice de doubles croches.
Auteur : Bruno Guilois