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Tambour sur caisse "gata"

Maurice Mbozo

1995

République Centrafricaine / Afrique Centrale / Afrique

E.996.13.2

Photo : Jean-Marc Anglès
Tambour sur caisse "Gata", Mbozo (Maurice), République centrafricaine, 1995, E.996.13.2, vue de trois quarts face (2)

Photo : Jean-Marc Anglès
Tambour sur caisse "Gata", Mbozo (Maurice), République centrafricaine, 1995, E.996.13.2, vue de détail, endroit fragilisé

Photo : Jean-Marc Anglès
Tambour sur caisse "Gata", Mbozo (Maurice), République centrafricaine, 1995, E.996.13.2, vue de détail, cordage

Photo : Jean-Marc Anglès

Description: Description commune aux deux instruments E.996.13.2 et E.996.13.3 : ces deux tambours sur caisse, taillés chacun dans un tronc d'arbre évidé, de taille pratiquement identique (90 cm), ont cependant une sonorité différente. Le plus grave s'appelle naa gata (mère/tambour) et le plus aigu be gata (fille/tambour). Une base massive est surmontée de trois pieds qui supportent une caisse cylindrique percée à son extrémité inférieure. Une peau de bovidé est fixée sur la caisse au moyen de cinq grosses chevilles de bois. Des motifs décoratifs ont été gravés sur la caisse à l'aide d'une pointe métallique chauffée à blanc.

Historique: Les tambours E.996.13.2 et 996.13.3 ont été collectés auprès de populations gbeya, sous groupe de l'ethnie gbaya, installés au nord-ouest du territoire centrafricain, dans les préfectures de l'ouham et de l'ouham-pendé. Ces deux tambours ont été fabriqués en 1995 par Maurice Mbozo.

Contexte: Ces tambours sont utilisés conjointement avec le xylophone dans les manifestations rituelles et dans le cadre de divertissements collectifs. Joués par le même tambourinaire, ils sont en général associés à deux autres tambours appelés dal et bion et soutiennent parfois une ou plusieurs parties vocales. Dans un contexte collectif, alors que l'ordre d'intervention des instrumentistes est fonction de la prégnance qu'aura un musicien sur les autres, les deux tambours gata exécuteront la seule partie variée, tandis que le dal donnera la pulsation et que le bion effectuera un ostinato. S'instaurera alors entre les gata et le xylophone un dialogue où chacun prendra à son tour la "parole" et fera preuve de virtuosité.

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