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Pauses musicales
La cérémonie d'ouverture des JO Paris 2024
5 choses à savoir
Le vendredi 26 juillet 2024, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris a enchanté le public avec une sélection musicale éclectique, allant du classique à l’électro, en passant par la variété française et bien d’autres styles. Voici cinq anecdotes sur des morceaux extraits de cette playlist riche et variée.
Galop infernal d’Orphée aux Enfers - Jacques Offenbach
Tableau Enchanté
L’Opéra qui a valu à Offenbach la nationalité française
Le Galop infernal d’Orphée aux Enfers, extrait de l’opéra bouffe Orphée aux Enfers, est devenu l’air emblématique du French Cancan. Cet opéra a permis à son compositeur, Jacques Offenbach, d’obtenir la nationalité française. Bien que l’œuvre ait choqué une partie du public de l’époque par sa manière irrévérencieuse d’aborder des thèmes mythologiques, jugée comme une atteinte à la pudeur et à la morale, elle a néanmoins connu un immense succès. Cette œuvre a même impressionné l’empereur Napoléon III lors d’une représentation en 1860, ce qui l’a poussé à ordonner personnellement la naturalisation du compositeur d’origine allemande.
L’amour est un oiseau rebelle - Georges Bizet
Tableau Liberté
Quand Bizet éveille le philosophe en Nietzsche
L’amour est un oiseau rebelle est une aria tirée de l’opéra Carmen de Georges Bizet, l’un des plus joués au monde. Cet opéra raconte l’histoire d’amour tragique entre Carmen, une gitane libre, et Don José, un soldat épris d’elle. Rejeté par Carmen et rongé par la jalousie, Don José finit par la tuer. L’amour est un oiseau rebelle est la première aria que Carmen chante dans l’opéra, marquant ainsi son entrée sur scène. Le succès de cet opéra a été tel qu’il a même eu un impact profond sur des penseurs tels que Nietzsche. Il a d’ailleurs écrit : Hier - me croira-t-on ? - j’ai entendu pour la vingtième fois le chef-d’œuvre de Bizet [...]. Et, de fait, chaque fois que j’ai entendu Carmen, je me suis senti plus philosophe1.
Ah ! ça ira
Tableau Liberté
L’Optimisme d’un américain à l’origine d’un chant révolutionnaire français
En 1776, l’homme politique américain Benjamin Franklin séjourne en France pour des affaires diplomatiques liées à la guerre d’indépendance américaine. Sa présence influence les relations franco-américaines et le soutien français à cette cause. Optimiste sur l’issue de la guerre, il répète souvent "Ça ira, ça ira", une expression qui devient alors courante. Cette phrase inspire Ladré, chanteur et violoniste de rue, pour créer une chanson en 1790 sur une mélodie de contredanse, lors des préparatifs de la fête de la Fédération célébrant la prise de la Bastille. De nombreuses parodies de cette chanson apparaissent ensuite, et les vers Ah ! ça ira, ça ira, ça ira/ Les artistocrates à la lanterne/ Ah ! ça ira, ça ira, ça ira/ Les aristocrates on les pendra
, devenus symboles de la Révolution française, sont à l’origine une réponse à une parodie royaliste Ah ! ça ira, ça ira, ça ira/ Les démocrates à la lanterne/ Ah ! ça ira, ça ira, ça ira/ Tous les députés on les pendra2.
Danse Macabre - Camille Saint-Saëns
Tableau Égalité
Le premier usage du xylophone en orchestre symphonique
Composée en 1874, la Danse macabre de Camille Saint-Saëns s’inspire d’un poème de Henri Cazalis. Avec cette œuvre, Saint-Saëns est considéré comme le premier compositeur à avoir utilisé le xylophone dans la musique orchestrale classique occidentale. Cette pièce évoque une danse des morts qui sortent de leurs tombes à minuit, le xylophone étant utilisé pour imiter le bruit des ossements cliquetants.
Gymnopédie n°1 - Erik Satie
Tableau Fraternité
La notoriété de Satie propulsée par Debussy et Ravel à travers les Gymnopédies
La Gymnopédie n°1, première pièce d’une trilogie pour piano, fait partie d’une série qui compte parmi les compositions les plus emblématiques d’Erik Satie. En 1896, alors que Satie traverse une période de difficultés financières et voit sa popularité décliner, son ami Claude Debussy décide de lui apporter son soutien en orchestrant la première et la troisième Gymnopédie, avec une première représentation en 1897. Cependant, ce n’est qu’en 1911 que Satie accède véritablement à la notoriété, grâce à l’interprétation des Gymnopédies par Maurice Ravel et à une nouvelle présentation des versions orchestrales de Debussy quelques semaines plus tôt.