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Sonate en trio n° 3 Wilhelm Friedemann Bach
Carte d’identité de l’œuvre : Sonate en trio n° 3 de Wilhelm Friedemann Bach |
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Genre | musique de chambre |
Composition | vers les années 1740 |
Forme | sonate en trois mouvements, inachevée |
Instrumentation | 2 violons (ou 2 flûtes), 1 violoncelle et une basse continue (clavier) |
Contexte de composition
La Sonate en trio n° 3, en la mineur, ne comporte que le premier mouvement, d’allure vive (Allegro), et la première portée du second mouvement, de tempo lent (Larghetto). Il manque donc les deux tiers, dont le dernier mouvement, qui aurait été de tempo vif selon les usages de l’époque.
Wilhelm Friedemann compose cette sonate alors qu’il a une trentaine d’années. Le premier mouvement ressemble beaucoup, dans son style d’écriture, aux œuvres de son père. Rappelons-nous que l’enfant puis l’adolescent est élève de Johann Sebastian Bach, qu’il copie les parties séparées d’orchestre de ses œuvres avec la famille, et qu’il les joue. Il est donc normal que son écriture dans les années 1740 soit très proche de celle des Six Sonates en trio pour orgueBach les avait justement écrites afin de lui faire travailler l’indépendance des mains et des pieds. Elles sont parmi les plus belles sonates de toute l’époque baroque. de son père par exemple.
Description de l’œuvre
Les deux voix supérieures sont à l’origine confiées à deux flûtes. Elles sont la plupart du temps écrites en imitationavec un décalage d’un demi-temps permettant de jouer les gammes en doubles croches à la tierce, tandis que le violoncelle, bien qu’en imitation aussi par moments, se contente de figures rythmiques mettant en évidence les harmonies. Ces trois instruments jouant en trio sont accompagnés d’un clavier qui harmonise l’ensemble : on dit qu’il « réalise la basse continueIl joue les accords, si possible en s’adaptant au jeu d’imitations des instruments du trio. C’est une pratique qui prévaut durant tout le XVIIe et une partie du XVIIIe siècle. ».
Auteur : Jean-Marie Lamour