Page découverte
Der Geist hilft unser Schwachheit auf Johann Sebastian Bach
Carte d’identité de l’œuvre : Der Geist hilft unser Schwachheit auf de Johann Sebastian Bach |
|
Genre | motet |
Texte | extrait de l’Épître aux Romains et de l’hymne Komm, Heiliger Geist, Herre Gott de Martin Luther |
Composition | en 1729 à Leipzig |
Dédicataire | composé pour les funérailles de Johann Heinrich Ernesti |
Création | en octobre 1729 à la Paulinerkirche, église de l’université de Leipzig où officiait Ernesti |
Forme | motet en trois parties : I. Double chœur « Der Geist hilft » II. Fugue « Der aber die Herzen forschet » III. Choral « Du heilige Brunst » |
Instrumentation | voix : deux chœurs à quatre voix bois : 2 hautbois, 1 taille de hautboisinstrument de la famille du hautbois, mais au son plus grave, 1 basson cordes : violons 1 et 2, altos, violoncelles basse continue : orgue et violoneinstrument grave à cordes frottées, proche de la contrebasse |
Contexte de composition et de création
Bach écrit le motetcomposition polyphonique sur des textes religieux ou profanes Der Geist hilft unser Schwachheit auf (L’Esprit nous aide dans notre faiblesse) pour les funérailles de Johann Heinrich Ernesti. Professeur de poésie à l’université de Leipzig, il était également directeur de la Thomasschule, au moment où Bach en était le cantor.
Le texte est tiré de l’Épître aux RomainsIl s’agit de lettres écrites par Saint Paul aux Romains. Ce sont des textes de référence dans la liturgie., et de la troisième stance de l’hymne Komm, Heiliger Geist, Herre Gott de Martin Luther. C’est Ernesti lui-même qui avait choisi le texte de l’Épître pour son sermon funéraire.
Style d’écriture
Le motet est écrit pour deux chœurs à quatre voix mixtes. Alors qu’ils se répondent dans la première partie, les deux chœurs sont réunis dans la fugue et le choral.
Dans ce motet, Bach utilise le contrepoint dans son style le plus abouti : la fugue. Une des caractéristiques de ce motet est qu’il est composé en fonction du sens de son texte, que Bach cherche à mettre en valeur. Par exemple, l’Esprit sauveur est évoqué par de longs mélismesfigure d’ornementation dans laquelle plusieurs notes sont chantées sur une même syllabe formant un mouvement ascendant sur le mot « Geist » (« esprit »), tandis que les « soupirs ineffables » sont rendus par les lignes mélodiques brisées des chœurs.
Le texte et sa traduction
Double chœur
Der Geist hilft unser Schwachheit auf,
denn wir wissen nicht, was wir beten sollen, wie sich’s gebühret ;
sondern der Geist selbst vertritt uns aufs beste mit unaussprechlichem Seufzen.
Fugue
Der aber die Herzen forschet, der weiß, was des Geistes Sinn sei ;
denn er vertritt die Heiligen nach dem, das Gott gefället.
Choral
Du heilige Brunst, süßer Trost,
Nun hilf uns fröhlich und getrost
In dein’m Dienst beständig bleiben,
Die Trübsal uns nicht abtreiben !
O Herr, durch dein’ Kraft uns bereit
Und stärk des Fleisches Blödigkeit,
Daß wir hier ritterlich ringen,
Durch Tod und Leben zu dir dringen !
Halleluja ! Halleluja !
Double chœur
L’Esprit vient au secours de notre faiblesse,
car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières ;
mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables.
Fugue
Et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit
parce qu’il intercède en faveur des saints selon ce qui plaît à Dieu.
Choral
Toi chaleur sacrée, douce consolation,
aide-nous maintenant à rester réconfortés et joyeux,
et pour toujours à ton service,
et ne laisse pas la tristesse nous en détourner !
Ô Seigneur, renforce-nous par ta puissance
et fortifie la faiblesse de la chair,
pour que nous puissions combattre avec bravoure
pour te rejoindre par la mort et la vie !
Alléluia, alléluia !
Auteure : Bérénice Blackstone