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Le Songe d’une nuit d’été Felix Mendelssohn-Bartholdy
Carte d’identité de l’œuvre : Ouverture du Songe d’une nuit d’été op. 21 de Felix Mendelssohn-Bartholdy |
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Genre | musique symphonique |
Composition | en 1826 |
Création | le 20 février 1827 à Stettin, en Pologne, sous la direction de Carl Loewe |
Forme | pièce en un seul mouvement |
Instrumentation | bois : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons cuivres : 2 cors, 2 trompettes, 1 ophicléide ou tuba percussions : timbales cordes : violons 1 et 2, altos, violoncelles et contrebasses |
Le Songe d’une nuit d’été op. 61 | |
Genre | musique de scène pour accompagner la pièce éponyme de William Shakespeare |
Composition | en 1843 |
Création | le 14 octobre 1843 à Potsdam, en Prusse (actuellement en Allemagne) |
Forme | une ouverture (op. 21) et 13 numéros : 1. Scherzo 2. Mélodrame et Marche des elfes 3. Chœur des elfes 4. Mélodrame 5. Intermezzo 6. Mélodrame 7. Nocturne 8. Mélodrame 9. Marche nuptiale 10. Mélodrame 11. Danse bergamasque 12. Mélodrame 13. Finale |
Instrumentation | voix : solistes et chœur bois : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons cuivres : 2 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 ophicléide ou tuba percussions : timbales, cymbales, triangle cordes : violons 1 et 2, altos, violoncelles et contrebasses |
L’œuvre la plus célèbre de Mendelssohn
En 1826, Mendelssohn compose l’Ouverture du Songe d’une nuit d’été à dix-sept ans, après avoir lu la traduction allemande du chef-d’œuvre éponyme de Shakespeare. Il en saisit toute la dimension poétique et parvient admirablement à la retranscrire dans une œuvre que Schumann définit comme un ruissellement de jeunesse
.
En 1843, sur la demande du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, Mendelssohn reprend la pièce de Shakespeare pour composer cette fois toute une musique de scène dans le but d’accompagner la représentation de cette féerie dans le nouveau palais du roi à Postdam. Le succès fut grandiose et immédiat.
Focus sur le Chœur des elfes
Il est composé pour deux sopranosLa voix de soprano est la plus aiguë des voix de femme. solos, chœur féminin et orchestre. Il marque l’entrée en scène d’un des personnages « magiques » principaux – l’intrigue plonge en effet humains et créatures magiques au cœur d’une même forêt la nuit –, la reine Titania, entourée de son escorte de féesSuivant les versions, on trouve le terme « elfe » ou « fée ».. Elle leur réclame une ronde et une chanson féerique
et les fées entonnent une étrange berceuse qui évoque toutes sortes de créatures extraordinaires peuplant les bois. L’orchestre retranscrit musicalement les mystères de la nuit et les bruissements de la forêt. Mendelssohn déploie ici son talent d’orchestrateur et la subtilité de son écriture pour servir la poésie et la fantaisie shakespearienne.
Le texte
Erste Elfe
Bunte Schlangen, zweigezüngt,
Igel, Molche, fort von hier !
Dass ihr euren Gift nicht bringt
In der Königin Revier.
Fort von hier !
Chor der elfen
Nachtigall mit Melodei
Sing in unser Eiapopei,
Eiapopeia ! Eiapopei !
Dass kein Spruch, kein Zauberfluch
Der holden Herrin schädlich sei.
Nun gute Nacht mit Eiapopei.
Zweite elfe
Schwarze Käfer, uns umgebt
Nicht mit Summen, macht euch fort !
Spinnen, die ihr künstlich webt,
Webt an einem andern Ort !
Macht euch fort !
Chor der elfen
Nachtigall mit Melodei
Sing in unser Eiapopei,
Eiapopeia ! Eiapopei !
Dass kein Spruch, kein Zauberfluch
Der holden Herrin schädlich sei.
Nun gute Nacht mit Eiapopei.
Erste Elfe
Alles gut ! Nun auf und fort !
Einer halte Wache dort !
Première fée
Vous, serpents tachetés, au double dard,
Hérissons épineux, ne vous montrez pas,
Salamandres, orvets, ne soyez pas malfaisants,
N’approchez pas de la reine des fées.
Arrière, arrière !
Chœur des fées
Philomèle, avec ta mélodie,
Accompagne notre douce chanson ;
Lulla, Lulla, Lullaby ! Lulla, Lulla, Lullaby !
Que ni malheur, ni charme, ni maléfice
N’atteigne notre aimable dame,
Et bonne nuit, avec Lullaby.
Seconde fée
Araignées fileuses, ne venez pas céans ;
Arrière, faucheux aux longues pattes, arrière !
Noirs escarbots, n’approchez pas.
Vers et limaçons, ne faites aucun dégât.
Arrière, arrière !
Chœur des fées
Philomèle, avec ta mélodie,
Accompagne notre douce chanson ;
Lulla, Lulla, Lullaby ! Lulla, Lulla, Lullaby !
Que ni malheur, ni charme, ni maléfice
N’atteigne notre aimable dame,
Et bonne nuit, avec Lullaby.
Première fée
Maintenant partons, tout va bien.
Qu’une de nous se tienne à l’écart, en sentinelle.
Auteure : Aurélie Loyer