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Accueil > Pages découverte > Expositions du Musée de la musique > Renaud « Putain d’expo ! »

Page découverte

Expositions temporaires du musée de la musique

Renaud « Putain d’expo ! »

Exposition du 16 octobre 2020 au 7 novembre 2021 - Musée de la musique, Paris

Présentation

Affiche de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! », du 16 octobre 2020 au 2 mai 2021 à la Cité de la musique - Philharmonie de Paris

C’est pas un Olympia pour moi tout seul, mais une « putain d’expo ! »
juste pour mézigue que vous allez zieuter… Et au Musée de la musique,
s’il te plaît ! Moi qui connais trois accords de guitare je trouve ça zarbi,
mais bon, j’dis rien. Ce s’rait une sorte de rétrospective de ma vie
de chanteur, y paraîtrait. Un pote m’a dit que ça « sentait le sapin »
mais j’m’en tape un peu, j’aime cette odeur qui me rappelle les doux
Noëls de mon enfance.
Une expo de son [mon] vivant – ou ce qu’il en reste – c’est franchement
pas ordinaire, faut bien dire. C’est beaucoup d’honneur pour un
chanteur énervant qu’a pas encore tout à fait calanché et qui compte
bien ne jamais arriver à ce manque de savoir-vivre, comme disait
ce bon Alphonse…
« Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard », déclarait le
poète, et c’est un peu cet exercice agité, livré à ses enthousiasmes
et à ses désenchantements, que mes gentils apologistes ont voulu
mettre en avant dans cette exposition qui porte le nom du plus vieux
métier du monde pour honorer le plus beau de tous : le mien !

Renaud

Parcours de l’exposition

Un gavroche de la porte d’Orléans▼

Vue de la scénographie de l’exposition Renaud « Putain d'expo ! » évoquant une rue parisienne
Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo !» . Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris

Renaud Pierre Manuel Séchan est né à Paris le 11 mai 1952, précédé de peu par David son jumeau. Cinquième enfant d’une fratrie de six, il grandit avenue Paul Appell, près de la Porte d’Orléans, dans un immeuble en brique rose offrant une vue imprenable sur « la zone », une bande de terrains vagues située à l’emplacement des anciennes « fortifs ». C’est là que ce gamin de Paris se construit au croisement de deux univers familiaux. Issu par sa mère d’un milieu ouvrier du Nord, petit-fils de mineur communiste, il hérite d’une grande fibre sociale et d’un attachement à la chanson populaire. De l’autre côté, descendant par son père d’une famille d’intellectuels, d’artistes et de pasteurs protestants du Sud, il perpétue une longue tradition d’amoureux de la plume. En mai 68, l’adolescent se forge sur les barricades une conscience politique, révolutionnaire et poétique, digne d’un Gavroche hugolien. Sa révolte se concrétise en 1975 par l’enregistrement de sa chanson mythique « Hexagone ».

Mai 68, une naissance sur les barricades

Vue de l’exposition Renaud « Putain d'expo ! » avec des photographies de Mai 68
Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! » . Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.
Moi, j’suis amoureux de Paname,
du béton et du macadam,
sous les pavés, ouais, c’est la plage,
mais l’bitume c’est mon paysage

Élève de 3e au lycée Montaigne en 1968, Renaud rejoint le Comité d’action lycéen et fonde le Comité Vietnam. C’est alors que la révolte étudiante et lycéenne explose. Dans la nuit du 10 au 11 mai, les pavés volent et les voitures brûlent rue Gay-Lussac et sur le boulevard Saint-Michel. Au lendemain de cette célèbre nuit des barricades, Renaud fête ses seize ans au milieu des fumées des gaz lacrymogènes. Il rejoint la Sorbonne occupée pour s’y installer pendant trois semaines, refait le monde, écrit des poèmes. C’est une révolution, une révélation. L’adolescent révolté crée le Comité Gavroche révolutionnaire. Et c’est en quelques minutes, au cœur de ce symbole de la contestation, qu’il écrit sa toute première chanson, « Crève salope », qui sera dès lors reprise dans les cortèges étudiants. Un artiste est né.

Du chanteur de rue à « Hexagone »

Vue de la scénographie de l’exposition Renaud « Putain d'expo ! » évoquant les chanteurs de rue
Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.
T’es dans la rue, va, t’es chez toi.
Aristide Bruant

Dans la tradition des chanteurs de rue qui poussent la goualante des faubourgs, Renaud commence au début des années 1970 par chanter sur les marchés, dans les rues et les cours d’immeuble. Accompagné à l’accordéon par son ami Michel Pons, il reprend Bruant, Fréhel, et le répertoire de la chanson réaliste, mais chante aussi des morceaux de sa propre composition. Dans la rue, il faut retenir le public parce qu’il n’est pas acquis, mais il est ainsi possible de s’exprimer sans contrainte : Renaud invente sa voix. Quittant la rue pour les cafés concerts, le chanteur fait alors les premières parties de Coluche, son camarade comédien du Café de la gare. Imposant son répertoire et sa gouaille, il finit par enregistrer son premier disque Amoureux de Paname en 1975. Sur celui-ci figure « Hexagone », chanson culte, fédératrice de toutes les révoltes et de toutes les colères.

Une fiction musicale ▼

Vue de la scénographie de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! » montrant Renaud dans un écran de télévision.
Vue de l’exposition Renaud « Putain d'expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.

À vingt-cinq ans, Renaud affiche une silhouette de personnage de bande dessinée : jambes arquées, foulard rouge et cuir noir. Il semble tout droit sorti des fictions musicales qu’il met en scène depuis le succès de « Laisse béton » en 1977. Son paysage imaginaire repose cependant sur une observation attentive de l’évolution de la société au tournant des années 1970 : la ville, son béton, l’opposition entre bourgeois et habitants des grands ensembles. Avec tendresse et dérision, ses « chansons-histoires » héroïsent la zone et la banlieue avec ses codes : virées en mobs, bastons et bistrots ; elles jonglent avec les mots et transforment l’argot et le verlan en respiration poétique. Les personnages sont si vivants que Renaud les tutoie et le public s’y reconnaît.

Une galerie de personnages

Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.

Que ce soient Gérard Lambert, Manu, Germaine, la Pépette, pour les plus connus, mais aussi Slimane, la mère à Titi ou Willy Brouillard, et plus largement les habitants du HLM ou de la banlieue rouge, les personnages inventés par Renaud transfigurent de façon comique et poétique l’univers qu’ils habitent. Portraitiste inspiré par le cinéma ou la bande dessinée, l’artiste compose ses chansons comme des suites, aux scénarios riches en péripéties et chutes teintées d’autodérision : Place de ma mob (1977), Ma gonzesse (1979), Marche à l’ombre (1980), Le Retour de Gérard Lambert (1981) brossent les contours d’un paysage urbain familier. Quand Renaud croque ses personnages d’un coup de crayon, certains illustrateurs, fascinés par cet imaginaire, en font les héros de leur bande dessinée.

Parlez-vous le Renaud ?

Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.

Grâce à l’emploi de l’argot et du verlan, les chansons de Renaud manifestent une relation permanente à la société, en même temps qu’elles font preuve d’une extraordinaire créativité linguistique. « J’aime la langue française. C’est pour ça que je me permets parfois de la maltraiter comme une vieille dame un peu trop rigide ». Contre le langage institutionnalisé, Renaud impose le langage oral entre parodie, transformations lexicales, jeux de mots et registre de langue. Cette subversion linguistique et sa dimension ludique font la griffe du Renaud parolier. De Laisse béton à Marche à l’ombre , le succès de ses chansons popularise de nouvelles expressions.

Citoyen du monde▼

Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris
J’ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n’en verra jamais
Là où les arbres n’ont jamais donné
Que des grenades dégoupillées.

Renaud ne se contente pas d’être le chanteur de l’Hexagone.Tout l’engage : ce qui se déroule en bas de chez lui aussi bien qu’à l’autre bout de la planète. Cette largeur de vue nourrit ses
chansons et donne à son œuvre toute sa cohérence : l’artiste se définit comme « citoyen du monde », n’appartenant à aucune nation ni aucun milieu. Il fait acte de résistance et d’engagement en incarnant la figure d’Étienne Lantier au cinéma, symbole de la lutte des classes, combat nécessaire et permanent. Il offre
aussi, par la plume de ses chroniques et par ses dessins, une cartographie moqueuse et sensible de l’état de la planète. Caisses de résonance de « cette putain d’humanité », ses chansons constituent une mémoire vive des combats collectifs de cette fin du XXe siècle.

Germinal

Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.
Germinal, c’est l’histoire de la classe ouvrière, c’est
l’histoire des gens qui luttent, les histoires des gens
qui résistent à l’oppression et aux injustices.
Fête de l’Humanité, 12 septembre 1993

Pour honorer la mémoire de son grand-père mineur, et parce qu’il s’identifie au personnage idéologiquement proche de lui, Renaud accepte d’incarner Étienne Lantier au cinéma dans le Germinal de Claude Berri, sorti le 24 septembre 1993. Sur le site minier de Wallers-Arenberg, fermé depuis 1989, le tournage de ce mythe ouvrier et littéraire d’Émile Zola résonne comme un coup de grisou. Au-delà de l’hommage rendu aux mineurs du siècle dernier, la réalisation du film tourne à la lutte sociale. Renaud devient meneur de grève et prend fait et cause pour les figurants mal payés, anciens mineurs pour la plupart. Initié au répertoire ch’ti par ces derniers, il enregistre à Lille dans la foulée du film le disque Renaud cante el’ Nord, interprétant des chansons empruntées à Edmond Tanière et Simon Colliez. L’album connaîtra un succès considérable notamment dans le pays minier.

Charlie Hebdo

Vue de la scénographie de l’exposition Renaud « Putain d'expo ! » figurant l'entrée d'un bar nommé Au bistrot des copains
Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.

Renaud et Charlie : une histoire enragée d’amitié, de liberté, de plume et de dessins. Lorsque le journal hebdomadaire satirique fondé en 1970 par Cavanna et le Professeur Choron dépose le bilan le 23 décembre 1981, Renaud affiche publiquement son soutien. En 1992, il contribue à financer sa relance, aux côtés de Cabu, Gébé et Philippe Val. Insolent et léger, fidèle à cet « esprit Charlie » irrévérencieux, il écrit entre 1992 et 1996 plus d’une centaine de chroniques, dénonçant la « réalité dégueulasse » dont il est le témoin quotidien. Sa plume accompagne les engagements et les combats du journal, parmi lesquels la lutte contre le Front national ou la guerre en Bosnie-Herzégovine, ainsi que les prises de position antiracistes ou antinucléaires de la rédaction. Cabu, Charb, Wolinski, Tignous sont ses amis. Il dessine avec eux aux réunions du lundi. Leur mort dans l’attentat du 7 janvier 2015 est un bouleversement.

Engagements et désillusion

Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.
Ma vie est un château de sable, fragile et magnifique,
que la marée du monde détruit inexorablement.
Charlie Hebdo, 23 août 1995

Les chansons de Renaud sont des tribunes. De l’antimilitarisme de « Déserteur » à l’écologisme du « militant du parti des oiseaux, des baleines, des enfants, de la terre et de l’eau », le chanteur n’a de cesse de revendiquer ses convictions humanistes et son soutien profond aux valeurs de la gauche. Ses mots relaient en musique les multiples combats politiques menés par plusieurs générations : de Chanteurs sans frontières en 1985, à la lutte pour libérer Ingrid Betancourt « dans la jungle » de Colombie en 2005, en passant par le rassemblement « antimondialiste » pour l’annulation de la dette des pays en voie de développement, et contre l’Apartheid en juillet 1989. Mais les chansons sont aussi un laboratoire douloureux diagnostiquant le sombre état de la planète à l’image de « Triviale Poursuite ». L’indignation de Renaud se solde par la désillusion immense d’un chanteur lassé du monde des hommes qu’il exprimera avec force dans sa chanson « Fatigué ».

Le refuge de l’enfance▼

Vue de la scénographie de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! » évoquant un stand de tir de fête foraine
Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris
Mon Paradis perdu c’est mon enfance […]
J’ai eu dix ans, je n’les ai plus, et je n’en reviens pas

Renaud construit son œuvre autour d’une disparition, celle de l’enfance. Face à l’adversité que représente la jungle du monde, l’enfance apparaît comme un jardin refuge salvateur. Du premier au dernier album, à la manière d’une histoire contée, tendre, amère et drôle, la figure de l’enfant grandit et prend la parole. Elle devient l’incarnation d’un « pays » dont on se souvient avec autant de douleur que de plaisir. Contre le temps destructeur, par un tour de magie délicat, Renaud donne au retour en arrière un magnifique pouvoir de renaissance. Il fait revivre sa propre enfance, celles de ses enfants Lolita et Malone, mais aussi la nôtre, dans toute la beauté de sa fugacité.

La figure de l’enfant

Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.
Te dire que les méchants
C’est pas nous
Que si moi je suis barge
Ce n’est que de tes yeux
Car ils ont l’avantage
D’être deux

Avant même la naissance de Lolita, Renaud immortalise son désir de paternité dans « Chanson pour Pierrot » en 1979. L’enfant rêvé, emblème de liberté, se dessine en nouveau Petit Prince capable de combattre la solitude. De « Morgane de toi » en 1983 à « Adieu l’enfance » en 2006, en passant par « C’est quand qu’on va où ? » en 1994, Lolita est l’interlocutrice privilégiée de l’artiste, dont le regard évolue à mesure que sa fille grandit. Prenant la place énonciative de son père dans les chansons, elle le questionne à travers de superbes dialogues intimes. En 2006, Renaud compose « Malone » pour la venue au monde de son fils à qui il dédie également « Ta batterie » en 2015. Par son prénom irlandais, associé à la mythologie irlandaise d’Avalon, île protectrice et refuge universel, Malone incarne aussi ce Pays d’enfance.

Tous mômes

Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.

La magie et la nostalgie de l’enfance agissent comme un tournant dans la carrière de Renaud. Morgane de toi en 1983 et Mistral gagnant en 1985 dépassent le million d’exemplaires vendus. Ce plaisir acidulé des bonbons disparus qui réveillent notre âme d’enfant envahit jusqu’à l’espace scénique. Renaud partage son amour de la bande dessinée, et de Tintin en particulier, par d’impressionnants décors de scène, comme celui du Karaboudjan, le fameux cargo du Crabe aux pinces d’or, créant un espace ludique chaleureux avec un public complice. Dans l’arche de Renaud « y’a d’la place pour tous les marmots ».

De l’imaginaire à la scène▼

Vue de l’exposition Renaud « Putain d’expo ! ». Photo : William Beaucardet - Cité de la musique - Philharmonie de Paris.
Pourvu qu’elle soit toujours là
Dans ma tournée prochaine
Ma foule sentimentale à moi

Le 17 janvier 1984, Renaud inaugure le Zénith qu’il s’approprie symboliquement, puisqu’il s’y produira également en 1986, 1988, 2002-2003, 2016-2017 avec à la clé le record de fréquentation sur un mois courant en février-mars 1986 qu’il détient toujours... L’artiste a également sillonné les six côtés de l’Hexagone, la Belgique et la Suisse francophones, entretenant sur scène une relation très forte à son public, pleinement associé à la performance. Ni « bête de scène » ni « chanteur à voix », Renaud sait faire preuve d’autodérision face à ceux qui l’écoutent, parlant beaucoup et les apostrophant avec humour. Les concerts sont l’expression d’une intense complicité, d’une fidélité sans cesse renouvelée, produisant une longue conversation collective et intime.

Crédits de l’exposition

  • Commissaires : David Séchan, Johanna Copans
  • Scénographie et décors : Gérard Lo Monaco
  • Assistance scénographie : Perrine Villemur
  • Graphisme : Katie Fechtmann
  • Eclairage : Patrick Mouré
  • Conception et réalisation audiovisuelles : Matthias Abhervé, Inès Saint-Cérin, Rafaël Gubitsch, Andrijana Mikulovic
  • Présentation
  • Parcours de l’exposition

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