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Page découverte

Birdland

Portrait de Joe Zawinul © Österreichische Nationalbibliothek
Portrait de Joe Zawinul. Österreichische Nationalbibliothek

« Birdland » est un standard du jazz-rock composé par le claviériste Joe Zawinul, membre du groupe Weather Report dont il fut l’un des leaders, pour l’album Heavy Weather publié en 1977. « Birdland » a été (ré)interprété par d’autres personnalités éminentes de la sphère du jazz et des musiques actuelles. Pour l’option facultative de musique du Bac 2018, outre la version initiale de Weather Report, ont été retenues celles de Manhattan Transfer (dans l’album Extensions), Quincy Jones (dans l’album Back on the Block) et l’ensemble Hyperion (dans l’album Minimal Movie).

1960-1970 : du free jazz au jazz-rock

Au cours des années 1960, le jazz vit une remise en cause complète de ses bases. Le free jazz constitue le courant essentiel de cette décennie et se refuse à tout compromis musicalLe jazz se libère de toutes les conventions écrites par ses pairs, l’improvisation est « libre »., il associe cette posture au mouvement politique radical issu des Black Panthers. Le trompettiste Ornette Coleman (1930-2015) est l’un des chefs de file de ce courant. Musicalement le free jazz est une impasse, esthétiquement il aura une grande influence, y compris en Europe où de nombreuses formations s’en inspireront. Il demeure par ailleurs une forme d’expression qui subsiste encore aujourd’hui en s’insérant dans les solos de nombreux instrumentistes.

Les années 1960-1970 voient parallèlement l’émergence de la pop sous toutes ses formes avec notamment le rock progressif et la musique psychédélique qui provoquent rapprochements et influences réciproques avec des musiciens issus du jazz. Les genres se rencontrent, les expériences se multiplient avec notamment des novateurs tels que Frank Zappa (1940-1993). Mais l’une des grandes figures de ces années reste le jazzman Miles Davis (1926-1991) qui, durant cette décennie, « électrifie » ses sons et se démarque totalement du free jazz qu’il déteste. En 1970, il publie In a Silent Way avec à ses côtés le guitariste John McLaughlin (1942-....) ainsi que le claviériste Joe Zawinul (1932-2007). Peu après, Bitches Brew devient disque d’or : la popularité de Miles Davis dépasse toutes les frontières et tous les styles des musiques dites actuelles. Ce faisant Miles Davis est l’un des précurseurs de ce qui deviendra le jazz-rock.

Miles Davis, par Harry Weber, 1969 © Österreichische Nationalbibliothek
Miles Davis, photographie d’Harry Weber, 1969. Österreichische Nationalbibliothek

Le jazz-rock, que l’on appelle également jazz-fusion, ne consiste pas simplement en une fusion du jazz acoustique et du rock électrique, c’est également l’introduction dans le jazz du rythme binaire propre au rock.

« Birdland »

« Birdland » a été composé par Joe Zawinul, l’un des leaders du groupe du groupe Weather Report (en français « Bulletin météo ») pour l’album Heavy Weather (« Temps lourd ») sorti en 1977. Le titre de ce morceau fait référence au club Birdland de New York (alors situé dans la 52e rue) dont le nom est associé à celui de « Bird » (« l’oiseau ») qui avait été attribué au saxophoniste légendaire Charlie Parker (1920-1955), le maître du be-bop. « Birdland » deviendra un succès commercial sans précédent dans l’univers du jazz. L’album Heavy Weather sera ainsi classé numéro 1 au Billboard Jazz ChartsBillboard est un magazine hebdomadaire américain consacré à l’industrie du disque. Il maintient plusieurs classements (hit-parades, en anglais des charts) internationalement reconnus qui reflètent chaque semaine le succès des titres musicaux et albums les plus populaires., et restera durant 60 semaines dans le classement des meilleurs albums.

En France, l’album est plus ou moins bien accueilli. Dans la chronique du n° 337 (mai 1977) de la revue Jazz Hot, le jeune journaliste Alex Dutilh nous fait part d’emblée de son entière adhésion à ce nouvel album de Weather Report : Au-delà de toute considération stylistique, on ne peut qu’être frappé par la luxuriance, la nouveauté et l’intense émotion de cette musique. Musique narcissique et ouverte, qui allie la splendeur de son achèvement au bouillonnement de ses idées. Les trouvailles mélodiques, rythmiques, la lumineuse créativité de l’arrangement se bousculent et se succèdent dans un enrichissement permanent. Le journaliste de la revue Jazz Magazine (n° 256) juillet-août 1977 est beaucoup moins enthousiaste : Contrairement aux autres musiques celle-ci semble avoir cessé d’évoluer. Elle se satisfait de l’emploi de toutes les formules rythmiques à travers le mode binaire, mais le discours me paraît un peu simpliste […]..

Weather Report - Heavy Weather - pochette du disque © Columbia (label)
Weather Report - Heavy Weather, pochette du disque. Columbia (label)

Quarante ans plus tard, Alex Dutilh est tout aussi séduit qu’il l’était en 1977 : La réception de Weather Report au milieu des Seventies ? Un grand bol d’air frais. Juste avant que Miles [Davis] s’impose un silence de cinq ans, ceux qu’il avait contribué à révéler prennent sa philosophie à la lettre : chercher, innover, aller de l’avant, surtout pas se retourner…. Oser penser de nouvelles formes en pleine période de déconstruction post-free ; se prendre les doigts dans les prises électriques plutôt que de les laisser gambader sur la virtuosité acoustique ; concilier des thèmes obsédants (ah, « Birdland » !) avec des improvisations fragmentées, suggérées, esquissées. Un splendide paradoxe : réintroduire de la fragilité dans la puissance expressive. Le geste était poétique et prophétique dans son ouverture à tous les possibles, aux courants d’air. Pas d’œillères pour les oreilles : l’exigence n’a pas pris une ride. (Alex Dutilh, propos recueillis en décembre 2016)

Arnaud Merlin, producteur à France Musique, se souvient également : J’ai découvert « Birdland » lors de la sortie du disque Heavy Weather, en 1977. Pour l’adolescent passionné de jazz que j’étais, je me souviens d’un choc multiple : la sonorité électrique, dès l’introduction de basse de Jaco Pastorius, la rythmique binaire assumée, l’extraordinaire jovialité du thème, la poésie avec laquelle Wayne Shorter improvise au [saxophone] ténor, la « tournerie » finale avec l’univers sonore de Joe Zawinul… Même si mon album préféré de Weather Report reste Black Market, paru un an plus tôt, je conserve une immense tendresse pour « Birdland », devenu depuis lors un incontournable standard du jazz moderne (Arnaud Merlin, propos recueillis en décembre 2016).

Weather Report - Heavy Weather

Weather Report représente l’une des formations essentielles du jazz-rock, créée au tout début des années 1970. Le claviériste Joe Zawinul (1932-1907) et le saxophoniste Wayne Shorter (1933-....), constituent la colonne vertébrale de ce quintette dont les membres différeront d’année en année selon les options et les humeurs des uns et des autres. Rappelons que Wayne Shorter fut l’un des membres du second quintette de Miles Davis dans les années 1960 ; quant à Joe Zawinul il fut l’un des sidemenUn sideman est un musicien professionnel engagé pour participer à un enregistrement auprès d’un groupe dont il n’est pas membre permanent. (voire plus) de Miles pour In a Silent Way (1969) mais surtout Bitches Brew, disque d’or paru en 1970, qui marque son temps puisque Miles Davis joue alors dans les salles du circuit rock.

Dès ses premiers enregistrements, Weather Report emprunte une voie proche de celle du grand Miles avec de longues improvisations électrifiées. L’arrivée du bassiste Jaco Pastorius (1951-1987) en 1976 change la donne avec une rythmique binaire assumée. Jaco « Basstorius » comme le surnomme l’écrivain Marc-Édouard Nabe restera au sein de la formation jusqu’en 1982. De 1970 à 1986, Weather Report a enregistré 16 albums. Comme le souligne Frédéric Goaty dans le n° 559 (mai 2005) de Jazz Magazine, Weather Report n’a pas besoin d’un chanteur charismatique : grâce à la puissance poétique des claviers de Zawinul (chercheur ET trouveur de sons), du saxophone lunaire de Shorter et la basse possédée de Pastorius, ce groupe vampirise les foules sans rien sacrifier à sa musicalité. Après le départ de Pastorius en 1982, ce ne sera plus tout à fait pareil…. Chacun des trois musiciens adopte une « posture » totalement différente : Wayne Shorter, toujours sobre dans sa tenue et son exécution, Joe Zawinul, sérieux devant ses claviers et toujours coiffé d’un bonnet, et Jaco Pastorius avec sa guitare basse adoptant une attitude carrément rock, souvent torse nu, très décontracté.

<>Heavy Weather, 7e album du groupe enregistré en studio a été réalisé en octobre 1976 au Devonshire Sound Studios à Hollywood (Californie) pour le label Columbia Records. les membres du groupe sont alors : Joe Zawinul (claviers), Wayne Shorter (saxophones), Jaco Pastorius (basse), Alex Acuña (batterie) et Manolo Badrena (percussion). Le titre « Birdland », en sol majeur et à quatre temps (4/4), suit la structure musicale suivante :

  • Introduction : 12 mesures (Joe Zawinul, synthétiseur)
  • 1re partie : 28 mesures (Jaco Pastorius, harmoniques artificielles qu’il anime de bends - torsions de la corde - à la manière d’un guitariste, motif répété deux fois puis à l’octave supérieure)
  • 2e partie : 38 mesures (Joe Zawinul, synthétiseur + piano ; Wayne Shorter, saxophone)
  • 3e partie : 62 mesures (tous les musiciens)
  • Coda en boucle

Stadthalle Offenbach Concert, 1978

The Manhattan Transfer - Extensions

Initié par le chanteur Tim Hauser (1941-2014), l’ensemble de jazz vocal The Manhattan TransferLe nom est inspiré du roman éponyme de l’écrivain John Dos Passos publié en 1925 qui dresse un tableau de New York durant le premier quart du XXe siècle. Manhattan Tranfer est également le nom de la gare ferrovière de triage de New York. a vu le jour en 1969. C’est au cours des années 1970-1980 que le groupe a conquis le public nord-américain (puis européen) comme en témoignent les nombreux Grammy AwardsLes Grammy Awards sont des récompenses créées en 1958 et décernées chaque année aux États-Unis par la National Academy of Recording Arts and Sciences, afin d’honorer les meilleurs artistes et les meilleurs techniciens dans le domaine de la musique. « Birdland » a rapporté à The Manhattan Transfer ses premiers Grammy Awards. dont ils furent lauréats à divers titres. Le groupe évolue dans l’univers du jazz avec une perfection propre à la production nord-américaine issue des comédies musicales et plus généralement de l’entertainmentspectacles de divertissement. C’est au cours des années 1970 que The Manhattan Transfer s’est imposé avec ses membres les plus singuliers : Cheryl Bentyne (1954-....), soprano ; Janis Siegel (1952-....), alto ; Alan Paul (1949-....), ténor ; Tim Hauser (1941-2014), basse. Ce groupe est l’un des (rares) représentants d’une forme specifique au jazz : le vocalese.

The Manhattan Transfer - Extensions - pochette du disque © Atlantic (label)
The Manhattan Transfer - Extensions - pochette du disque. Atlantic (label)

Dès le début des années 1970, The Manhattan Transfer effectua plusieurs tournées en Europe où ses deux albums Coming Out et Pastiche atteignirent des records de vente. L’un des titres, une reprise de « Chanson d’Amour » (Wayne Shanklin), fut classé numéro 1 en Angleterre en 1977 alors qu’il n’obtint aucun classement aux États-Unis. À la suite de ce succès, l’album The Manhattan Transfer Live a été enregistré au Royaume-Uni et a confirmé alors la grande popularité du groupe en Europe. C’est dans l’enregistrement suivant, Extensions (1979), que l’on trouve « Birdland », arrangé pour le groupe par Janis Siegel avec des paroles signées John Hendricks - le maître du vocalese qui rend évidemment ici hommage au club Birdland ainsi qu’à Charlie Parker et d’autres grands noms du jazz et plus particulièrement du be-bop qui s’y sont produits :

<>Down them stairs, lose them cares
Where? Down in Birdland
Total swing, Bop was king there
Down in Birdland
BirdCharlie Parker would look, MaxMax Roach would cook,
Where? Down in Birdland
MilesMiles Davis came through, ’TraneJohn Coltrane came too there
Down in Birdland
BasieCount Basie blew, BlakeyArt Blakey too
Where? Down in Birdland
CannonballCannonball Adderley played that hall there
Down in Birdland, yeah

L’enregistrement de l’album s’est déroulé en octobre 1979 pour le label Atlantic. Les membres du groupe étaient alors : Cheryl Bentyne (soprano), Janis Siegel (alto), Alan Paul (ténor), Tim Hauser (basse), Richie Cole (saxophone alto), Michael Omartian (piano), David Hungate (basse), Michael Boddicker (synthétiseur), Jeff Porcaro et Ralph Humphrey (batterie).

Le vocalese

Type de jazz dans lequel on adapte des paroles sur des thèmes instrumentaux à l’origine, notamment sur des transcriptions des plus fameuses improvisations enregistrées. Il ne faut pas confondre le mot vocalese avec le français « vocalise » qui signifie le contraire : chant sans paroles, sur une voyelle. […]

À la fin des années 50, Dave Lambert, John Hendricks et Annie Ross [connus sous le nom de LHR] constituent l’un des premiers groupes vocaux de ce style. Durant les années 60 les Doubles Six adaptent le vocalese en français sur les étourdissantes paroles de Mimi Perrin (1926-2010). À titre exemple, comparer le morceau Four Brothers dans la version originale de l’orchestre de Woody Herman avec sa version revisitée par les Doubles Six ! Ce style très exigeant a eu peu de continuateurs et il demeure parfaitement représenté par le groupe Manhattan Transfer au cours des années 1970-1980. Notons que John Hendricks (1921), l’un des fondateurs de LHR, indissociable de cette forme, sera l’un des paroliers/partenaires de Manhattan Transfer.

D’après Philippe Baudouin, dans Dictionnaire du jazz, de Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comolli.

Quincy Jones - Back on the Block

Pour beaucoup, le nom de Quincy Jones est associé à celui de Michael Jackson avec lequel il produisit Off the Wall en 1979 et Thriller en 1982 qui, avec 100 millions d’exemplaires vendus, reste l’album le plus vendu de tous les temps. Après Bad sorti en 1989, la collaboration entre Quincy Jones et Michael Jackson s’interrompt. Mais Quincy Jones reste également célèbre pour toute la jeune génération de cette époque avec la coproduction de We are the World en 1985, single ayant pour objectif de collecter des fonds pour lutter contre la famine en Éthiopie. L’événement, historique, réunit quelques-uns des artistes les plus célèbres de l’industrie musicale américaine de l’époque (Stevie Wonder, Michael Jackson, Ray Charles, Bob Dylan...).

Cependant, Quincy Jones, surnommé « Q », n’est pas seulement un brillant arrangeur de musique pop. Né en 1933 dans une famille modeste, il fait ses premières armes en tant que trompettiste au sein d’orchestres de jazz. Au début des années 1960, il devient arrangeur puis directeur musical du label Mercury. C’est dans ce cadre qu’il va arranger des dizaines d’albums de jazzmen (notamment Ella Fitzgerald et Count Basie pour l’abum Ella and Basie) mais aussi d’artistes comme Frank Sinatra, Barbra Streisand ou encore Tony Bennett. En 1964, il est nommé vice-président du label.

Quincy Jones - Back On The Block - pochette du disque © Qwest (label)
Quincy Jones - Back On The Block - pochette du disque. Qwest (label)

Huit ans après la sortie de son dernier album chez A&M, Quincy Jones lance son propre label (Qwest) en 1989 sous lequel il produit Back one the Block, son plus extravagant, plus prestigieux, plus brillant album pop à ce jour – qui ne peut avoir été conçu que par celui qui est à l’origine de We Are the World. Jones est l’un des premiers musiciens de l’establishment à embrasser le rap et à avoir fait le lien avec son héritage jazz. Il n’est pas difficile d’être ému par les sonorités de Miles Davis, Dizzy Gillespie, James Moody, Ella Fitzgerald, Joe Zawinul, et George Benson qui apparaissent sur « Birdland ». Précédé de l’introduction Jazz Corner of the World par les rappeurs Kool Moe Dee et Big Daddy Kane, le morceau réunit de nombreux musiciens de jazz : James Moody, Miles Davis, Georges Benson, Sarah Vaughan, Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald et Joe Zawinul. Plus tard, des mordus de jazz ont vilipendé Jones pour n’avoir pas tiré un meilleur avantage de cette constellation de stars du jazz mais, à cette époque, cela semblait un merveilleux dialogue entre l’ancien et le moderne. À la 33e cérémonie des Grammy Awards, Back on the Block a reçu sept récompenses, dont celle de l’album de l’année.

Back on the Block a été réalisé en 1989 aux studios Lighthouse Studios (Los Angeles), Digital Recorders (Nashville) et Tarpan Studios (San Rafael). Les musiciens présents sur l’album sont : Ella Fitzgerald (chant), Miles Davis et Dizzy Gillespie (trompettes solistes), Gary Grant et Jerry Hey (trompettes), Bill Reichenbach Jr. (trombone), James Moody (saxophone soliste), Georges Benson (guitare soliste), Nathan East (basse), Joe Zawinul (synthétiseur), Michael Boddicker et Michael C. Young (programmations synthétiseurs), Quincy Jones et Rod Temperton (arrangements, frappements de mains), Ian Prince (arrangements, claviers), Ian Underwood (frappements de mains) et Larry Williams (claviers, saxophone)

Ensemble Hyperion - Minimal Movie

L’Ensemble Hyperion, dirigé par le flûtiste Bruno Fiorentini, a été fondé en 1991 à La Spezia en Ligurie (Italie). Voué avant tout à l’interprétation du tango, l’ensemble est doté d’un répertoire très riche qui couvre les plus grands compositeurs de toutes les époques, de Ángel Villoldo (1961-1919) à Astor Piazolla (1921-1991). Il propose des orchestrations parfaitement dansables, parfois complexes mais reposant toujours sur un rythme bien « tanguero ». Dès sa fondation, l’Ensemble Hyperion a travaillé avec plusieurs bandonéonistes, comme Luis Stazo (1930-2015), Juan José Mosalini (1943-....), Daniel Binelli (1946-....), Alfredo Marcucci (1929-2010) et Christian Gerber (1976-....). L’ensemble s’est produit dans les meilleures salles d’Italie et d’Europe, et lors des plus importants festivals de tango (Paris, Tarbes, Berlin, Londres, Athènes, Bruxelles, Montpellier, Majorque, etc.).

Ensemble Hyperion - Minimal Movie - pochette du disque © Videoradio (label)
Ensemble Hyperion - Minimal Movie - pochette du disque. Videoradio (label)

L’ensemble a produit  onze albums, principalement dédiés au tango mais également à Vivaldi (I concerti a cinque de Antonio Vivaldi) ou aux musiques de films avec Minimal Movie (2008). Cet album est essentiellement constitué de la réinterprétation de musiques de films (La Liste de Schindler - John Williams ; Pour une poignée de dollars – Ennio Morricone…) mais aussi de « tubes » comme Chronologie de Jean-Michel Jarre et « Birdland » de Joe Zawinul, dans une version arrangée par le violoncelliste Stephano Cabrera. C’est dans une optique minimaliste que l’ensemble, consitué de six instruments, se propose d’interpréter ces titres qu’il recrée à sa manière. Les membres de l’Ensemble dans l’album Minimal Moovie sont : Bruno Fiorentini (flûte), Pablo Bottini (hautbois), Valerio Giannarelli (violon), Marci Diato (alto), Stephano Cabrera (violoncelle) et Danilo Grandi (contrebasse)

« Birdland » : mille et une versions

« Birdland » est rapidement devenu un standard du jazz-rock, puis de toute la sphère du jazz et hors jazz. Les quatre morceaux proposés pour l’épreuve facultative sont déjà emblématiques de la diversité des interprétations. Nous avons recensé par ailleurs de très nombreuses autres versions dans des styles bien différents dont nous proposons une sélection, à commencer par la version enregistrée le 11 mai 2003 à l’Amphithéâtre de la Cité de la musique lors d’un concert du Big band du Centre des musiques Didier Lockwood.

  • 1977 : Earl Hines - Fatha. Le légendaire pianiste Earl Hines, surnommé Fatha, reprend « Birdland » avec une rythmique constituée d’une batterie et d’un tuba.
  • 1977 : Buddy Rich - The Greatest Drummer That Ever Lived With... The Best Band I Ever Had. Le batteur de jazz Buddy Rich, toujours très démonstratif, reprend le morceau en big band.
  • 1977 : Stanley Turrentine - Nightwings. Le saxophoniste dans une version jazz fusion toute autre que celle de Weather Report.
  • 1978 : Maynard Ferguson - Carnival. Le trompettiste canadien réputé pour ses suraigus joue ici avec son big band.
  • 1988 : Charlie McCoy - Another Side. L’harmoniciste country virtuose s’essaie ici au « country-fusion ».
  • 1991 : Freddie Hubbard - Studio Live. Le trompettiste qui fit partie de l’aventure du be-bop puis du hard bop est ici entouré d’une grande formation dirigée par Allyn Ferguson.
  • 1994 : Peter Breiner - The Way We Were. « Birdland » en version symphonique.
  • 1994 : Jerry Douglas - The Great Dobro Sessions. Jerry Douglas est, rappelons-le, l’un des meilleurs joueurs de dobroÀ l’origine le nom d’une marque d’instruments, le terme « dobro » désigne un type de guitares à résonateur.. Il joue ici « Birdland » dans un style bluegrass assumé - avec violon, guitare, banjo.
  • 1998 : Ray Bryant - Ray’s Tribute to His Jazz Piano Friends. Le trio du pianiste Ray Bryant interprète de grands standards du jazz, de C Jam Blues (Duke Ellington) à « Birdland ».
  • 1999 : String Cheese Incident - Carnival ’99. Groupe indéfinissable, bluegrass, rock, électronique, calypso, country, funk, jazz, latin, rock progressif, reggae, et à l’occasion psychédélique. Très curieuse interprétation.
  • 2000 : Boston Brass - Young Fogeys. « Birdland » en version brass band.
  • 2007 : Doug Cox - Blues from the Forbidden Plateau. À nouveau en version bluegrass
  • 2009 : Chad Smith - Buddy Rich Memorial Concert 2008. À nouveau une version big band avec le batteur Chad Smith.
  • 2011 : Mambo Legends Orchestra - Watch Out! [¡Ten Cuidao!]. « Birdland » en version caribéenne par des musiciens de Tito Puente.

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