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Rosamunde Franz Schubert
Carte d’identité de l’œuvre : Rosamunde de Franz Schubert |
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Genre | musique de scène pour la pièce Rosamunde, princesse de Chypre de Helmina von Chézy |
Librettiste | Helmina von Chézy |
Langue du livret | allemand |
Composition | en 1823 à Vienne |
Création | le 20 décembre 1823 au Theater an der Wien, à Vienne |
Forme | œuvre en une ouverture et dix parties |
Instrumentation | voix : soprano et chœur bois : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons cuivres : 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones percussions : timbales cordes : violons 1 et 2, altos, violoncelles, contrebasses |
Contexte de composition et de création
Schubert a 26 ans et vient de terminer son cycle de lieder La Belle Meunière lorsque Josef Kupelwieserdirecteur général du Théâtre de la cour de Vienne, et librettiste du Fierrabras qui vient d’être composé par Schubert lui passe commande d’une musique de scène, en vue d’une soirée dont la vedette est l’une de ses protégéesMademoiselle Neumann, actrice au Théâtre an der Wien. Le texte, un drame intitulé Rosamunde, princesse de Chypre, est écrit par Helmina von ChézyElle est également la librettiste d’Euryanthe de Weber. Elle reconnaît plus tard la faible valeur de son texte : La magnifique musique de Schubert fut acceptée et couronnée d’un brillant succès cependant que le poème n’était pas en situation.
Son texte est perdu., qui situe l’action en Méditerranée. Lorsqu'il compose cette musique de scène, Schubert est déjà l’auteur d’une quinzaine d’œuvres scéniquesparmi les dernières : La Harpe enchantée en 1820, Alfonso et Estrella en 1822, Les Conjurés et Fierrabras en 1823, sans aucun succès. La réaction encourageante du public lors des deux représentations de Rosamunde est inespérée et lui redonne confiance.
La musique de ce « grand drame romantique en quatre actes » comporte dix partiesdont quatre avec voix écrites pour soprano, chœur et orchestre, auxquelles Schubert adjoint une OuvertureSelon Moritz von Schwind, ce serait l’Ouverture d’Alfonso et Estrella. Pour le musicologue Alfred Einstein, ce serait celle de La Harpe enchantée. au lendemain de la première.
Argument
Rosamunde, princesse de Chypre, n’est encore qu’un bébé lorsque ses parents sont assassinés par le traître Fulvio aspirant au trône. La petite fille est alors recueillie et élevée dans l’anonymat comme une bergère, jusqu’à ce qu’elle soit assez grande pour connaître la vérité et réclamer sa place sur le trône de Chypre. Elle est soutenue dans son combat par le prince de Crète Afonso, à qui elle était promise dès sa naissance et dont elle tombe amoureuse sans connaître sa véritable identité. Alors que Fulvio tente de supprimer Rosamunde à l’aide d'une lettre empoisonnée, il est pris à son propre piège et meurt par ce même poison qu’il destinait à la princesse. Rosamunde peut ainsi retrouver sa place légitime sur le trône de Chypre.
Focus sur l’Entracte n° 3
L’Entracte n° 3 intervient à un moment d’incertitude concernant la survie ou non de la princesse. C’est un andantino adoptant la forme rondoalternance de couplets avec un refrain suivante : Refrain - Couplet 1 - Refrain - Couplet 2 - Refrain.
Le refrain est lui-même en deux parties, partie A et partie B, chacune reprise une fois. Le thème de la partie A est d’abord énoncé aux cordes seules, auxquelles s’ajoute progressivement le reste de l’orchestre. Cette mélodie est réutilisée par Schubert dans deux de ses œuvres : l’Andante du Quatuor à cordes n° 13 écrit un an plus tard, et l’Impromptu pour piano n° 3 écrit à 30 ans, où il sert de thème à six variations.
Les deux couplets confient la mélodie aux bois, les cordes les accompagnant tantôt de croches entrecoupées de demi-soupirssilences ayant la valeur d’une croche (couplet 1), tantôt de triolets de notes répétées (couplet 2).
Auteur : Jean-Marie Lamour