Page découverte
- Numéro d'inventaire :
- E.962.1.1
- Facteur :
- Yasujiro Ogura (1722-1807)
- Lieu de fabrication :
- Japon
- Date de fabrication :
- Vers 1780
Le koto appartient à la vaste famille des cithares et plus précisément à la catégorie des cithares sur caisse bombée. Les cithares chinoises qin et zheng ainsi que les kayagum et komun’go coréens ou encore le dan tranh du Viet Nam appartiennent à ce même groupe.
Le koto est très probablement d’origine chinoise, comme bon nombre d’autres instruments japonais. Il apparaît au Japon au début de la période Nara (710-784) et le nom koto est alors un terme générique pour désigner diverses cithares, luths et harpes. La structure du koto n’a guère changé depuis mais on distingue à partir du début du XVIe siècle quatre types d’instruments, selon le genre musical ou l’école auxquels ils se rapportent. Les deux principales écoles de koto sont aujourd’hui l’école Yamada et l’école Ikuta qui possèdent chacune une technique de jeu et une interprétation distinctes des pièces classiques de la musique de chambre sankyoku. Ce répertoire est interprété au sein d’un ensemble formé de la flûte shakuhachi, du luth shamisen et où le koto joue un rôle de soliste.
L’instrumentiste utilise trois plectres d’ivoire, d’os ou de bambou, fixés respectivement au pouce, à l’index et au majeur de la main droite pour pincer les cordes tandis que le pouce et l’index de la main gauche exercent une pression variable sur une ou plusieurs cordes, à proximité des petits chevalets, afin d’obtenir un glissando ou un ornement bien précis.
Vue de l'instrument
Extrait musical
L'instrument du Musée de la musique
Histoire
Ce koto se rattache à l’école Ikuta. Il a été offert en 1962 au musée instrumental du CNSM de Paris par un facteur de koto réputé, M. Sahei Mizuno, désireux d’offrir l’instrument le plus précieux de sa collection à un musée français, en signe d’amitié franco-japonaise. Selon M. Mizuno, cet instrument exceptionnel étant données la qualité du matériel, bois de kiri, la beauté du son et de la forme, la valeur artistique de l’incrustation dont il est orné
, a été fabriqué vers 1780 par le plus grand des maîtres facteurs de koto, Tasuke II Kikuoka (dit Yasujiro Ogura) décédé en 1807 à l’âge de 85 ans.
Description
La caisse et la table du kotokiri). Les treize cordes de soie torsadée sont de la même taille, de la même épaisseur et sont tendues avec une tension identique. Seul le positionnement des chevalets mobiles (ji) détermine la hauteur du son de chaque corde. Les motifs décoratifs représentant des fougères, astragales, pissenlits, prêles, violettes et papillons, sont l’oeuvre du maître Dôshô et sont réalisés à partir de matières précieuses : or, corail, jade, ivoire, argent, ambre et nacre.