Page découverte
- Numéro d'inventaire :
- E.233
- Facteur :
- Jean-Claude Goujon (actif au XVIIIe siècle)
- Lieu de fabrication :
- Paris, France
- Date de fabrication :
- Avant 1749
- Facteur :
- Ravalé par Jacques Joachim Swanen (actif milieu XVIIIe siècle - début XIXe siècle)
- Lieu de fabrication :
- Paris, France
- Date de fabrication :
- 1784
Cet instrument au décor somptueux est un précieux témoignage de l’évolution de la facture française de clavecin au XVIIIe siècle.
Si les XVIIe et XVIIIe siècles furent marqués par l’importance de la facture de clavecin flamande, le Siècle des lumières fut celui de l’apogée du clavecin français. À Paris, notamment, la musique s’épanouit au sein des salons que tiennent les grands de la noblesse et de la finance.
Vue de l'instrument
Extraits musicaux
L'instrument du Musée de la musique
Histoire
Contrairement à ce que laisseraient croire les initiales HR et l’inscription au-dessus du clavier, ce clavecin n’a pas été fabriqué par Hans Ruckers, célèbre facteur flamand du XVIe siècle. Il se peut que Jean-Claude Goujon ait voulu, par cette attribution, rendre hommage à un illustre prédécesseur, ou bien qu’il s’agisse d’une copie. La signature de Goujon figure, elle, à l’intérieur de la caisse.
Description
Ce clavecin a été ravalé (modifié) à la fin du XVIIIe siècle par Jacques Joachim Swanen. À cette époque, la concurrence du pianoforte devient de plus en plus aiguë, les facteurs de clavecin cherchent à augmenter les possibilités expressives de l’instrument en lui permettant de jouer fort et doux comme le piano. Swanen ajoute un mécanisme de genouillères pour faciliter les changements de jeu et augmente l’étendue du clavier à 61 notes.
Décor
On retrouve le décor en vogue des motifs de chinoiseries sur un fonds imitant les laques de Chine. Le piètement doré sur lequel repose l’instrument est de style Louis XV.
État de jeu
Un fac-similé de la mécanique (registres et sautereaux) a été réalisé. Le clavecin Goujon peut ainsi être joué lors de concerts à la Cité de la musique, dans le Musée et dans l’amphithéâtre