JAVA. Notation concentrique de la pièce Ladrang Pangkur
(forme Ladrang, mélodie Pangkur)

Ladrang désigne une poignée de kriss (épée) en forme de feuille, Pangkur est un titre de dignitaire du royaume.
La forme Ladrang est plus étendue que la forme Lancaran, du fait que, parmi les timbres colotomiques, elle compte en plus le petit gong horizontal kempyang. Ce dernier vient se coupler au ketuk (ou kethuk) pour exécuter le motif des crapauds : pyang tuk pyang - pyang tuk pyang etc. et ajoute ainsi un niveau de subdivision au cycle gongan.
Légèrement plus complexe que celle, simplifiée, donnée dans le gamelan mécanique, la version notée ici mêle plusieurs modes de réalisations aux bonang :
- le mipil ó technique principale dans ce cas ó qui fait alterner deux notes, en forme de motif des crapauds ou de frise crantée;
- et en contraste, venant rompre la symétrie sur certaines formules mélodiques du balungan
- le mipil lamba ("non double"), linéaire, ici à la fin du premier et du dernier quart de cycle gongan.
- un jeu en octaves gembyang, ici à la fin du premier quart.
Quand l'expansion du cycle est pratiquée, les deux bonang peuvent jouer en hoquet : imbal ("don-contre don")
[A1.2 notation verticale de hoquet javanais imbal]




vers l'aigu partie dite balungan, aux claviers de lames
gong ageng jeu des bonang en octaves.
strate du kempul, gong vertical en série accordée dans le gamelan ageng

arborescence du motif des crapauds, de strate en strate
strate du kenong, gong horizontal, en série accordée dans le gamelan ageng

frappe sur le gros tambour kendhang ageng, peau à main droite
strate du ketuk et du kempyang, gongs horizontaux non accordés qui donnent le motif des crapauds

frappe sur le tambour de taille moyenne kendhang ciblon, à main droite
carillons bonang barung grave et bonang panerus aigu. Le motif des crapauds est typique mais cette symétrie n'est pas appliquée systématiquement.

frappe sur le tambour de taille moyenne kendhang ciblon, à main gauche (fonction secondaire, de
remplissage des silences).