JAVA. Notation concentrique de la forme Lancaran.
© Catherine Basset
L'exemple utilisé pour le traitement mélodique est la première section mélodique de Ricik-ricik, la percussion de la pluie. Ricik, ricikan est aussi le nom des instruments du gamelan.
Les notes principales sont la verte et la bleue. Dans le système de correspondance symbolique, elles sont justement situées dans la partie sombre, nocturne, pluvieuse de l'univers. De petites éclaircies apparaissent avec la note rose au "lever de soleil" (buka) avant le gong et avec la note orange en matinée. Pour entendre les sons sur un schéma semblable voir le gamelan mécanique.
   

strate du bonang panerus, carillon aigu. Son motif dessinant des ailes de moulin prononce le caractère lancar, (fluent, qui avance bien) de la forme Lancaran.

strate du bonang barung, carillon de tessiture médium, joué en octaves, en même temps que le ketuk, en alternance avec les frappes du balungan.

motif "des crapauds", ou motif standard, ou motif pan-indonésien

parties de balungan :claviers grave et médium, saron à lames clouées, slènthem à lames suspendues; peking, saron aigu

strate du kenong, gong horizontal, en série accordée dans le gamelan ageng

ketuk, gong horizontal

strate des kempul, gongs verticaux, en série accordée dans le gamelan ageng

gong ageng

vers l'aigu
 
Commencer et finir la lecture à l'orient ( le levant). Mode d'emploi de la notation dans le texte du site.

En dehors des notes de passage de couleur chaude, la mélodie est symétrique autour du point médian (ouest).

Le kenong ne joue que les notes pivots correspondant à la frappe du gong (note bleue) et au point médian (note verte), pendant la moitié de cycle précédant ces points. Les carillons bonang jouent ces notes pendant le quart de cycle précédant leur arrivée dans la mélodie des claviers.


JAVA. Notation concentrique de la pièce Lancaran Ricik-ricik (forme Lancaran, mélodie "Ricik-ricik" "Percussion de la pluie").
© Catherine Basset

La mélodie couvrant quatre gongan, la notation de la forme Lancaran est quadruplée. Les couleurs de notes du système de correspondance symbolique révèlent un grand contraste entre les deux sections mélodiques, malgré leur structure semblable : la première est dans les tons froids associés aux intempéries, la seconde plus chaude. Pour entendre la pièce et étudier la partie des tambours, voir le gamelan mécanique.

Tous les sons placés sur un même rayon sonnent simultanément. Les rayons sonnent les uns après les autres dans le sens des aiguilles d'une montre, en commençant et finissant à l'orient ( le levant).
Se rapporter à la notation concentrique de la forme Lancaran pour les légendes et pour l'analyse de cette forme.

La pièce Ricik-ricik couvre 4 cycles de gong (gongan) de forme Lancaran, donc un gongan occupe ici un quart de roue. Chaque gongan porte une phrase mélodique. La pièce possède deux phrases, répétées chacune une fois : AA BB.
Les deux phrases ont la même structure mélodique, avec symétrie (mouvement rétrograde) autour du point médian de chaque gongan : la note verte dans la première, la note marron dans la seconde. Les notes de passage (orange partant du gong, rose y menant) sont les mêmes dans les deux phrases.
Dans le gamelan ageng, les cycles intermédiaires sont clos par des gongs suwukan en série accordée sur l'échelle mélodique.
 

   







Gong suwukan gros gong vertical.